► Les syndicats font bloc, sauf la CFDT

Dans un communiqué commun, les organisations syndicales et de jeunesse (CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL, Unef) appellent à « construire un plan d’action contre le projet de réforme de retraites par points et pour gagner un renforcement, une amélioration du système actuel de retraites solidaire et intergénérationnel. » Ils appellent l’ensemble des salariés du secteur privé et public « à une première journée de grève interprofessionnelle, le jeudi 5 décembre 2019. »

Pour l’heure, la CFDT a choisi de ne pas se joindre à la mobilisation le 5 décembre. « Cet appel est fait sur une base qui n’est pas la nôtre : le refus par principe de la réforme », précise Frédéric Sève, secrétaire national chargé des retraites, dans un entretien sur le site du syndicat.

► Une « grève reconductible » à la SNCF

Après SUD-Rail et l’Unsa ferroviaire, la puissante CGT-Cheminots a mis vendredi 8 novembre son poids de premier syndicat de la SNCF dans la bataille contre la réforme des retraites en appelant à son tour à une « grève reconductible » à partir du 5 décembre.

Outre la CGT-Cheminots, l’Unsa ferroviaire (2e syndicat à la SNCF) et SUD-Rail (3e syndicat), FO-Cheminots (5e, non représentatif) a aussi appelé à une grève reconductible. Manque à l’appel la CFDT-Cheminots. Mais le quatrième syndicat représentatif de la SNCF, qui réclame « une réforme réellement juste », n’exclut pas de rejoindre le mouvement, avec en ligne de mire le 22 novembre. Le gouvernement doit en effet annoncer d’ici là des propositions sur le futur régime de retraite des cheminots.

► À la RATP, six syndicats appellent à la mobilisation

Cinq syndicats du réseau de transport francilien avaient lancé un appel à une grève reconductible à partir du 5 décembre – L’Unsa-RATP, la CFE-CGC RATP, SUD-RATP, Solidaires-RATP et FO-RATP – avant d’être rejoint par la CGT RATP.

La grève du vendredi 13 septembre, lancée par sept syndicats de l’opérateur de transport pour la défense du régime spécial de retraite de ses agents avait été largement suivie  : dix lignes de métro fermées, très peu de RER et un bus sur trois en moyenne : les voyageurs franciliens n’avaient pas connu de perturbations de cette ampleur depuis la grève de 2007, déjà sur la question des retraites.